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  • TRIBUNE - BLOC-NOTES
    Publié le:
    Vendredi, 26 Septembre, 2014

    Saïd Mestiri n’est plus mais il a tant été : chirurgien, enseignant, historien, humaniste. Il faut avoir eu la chance d’approcher cet homme discret et courtois pour comprendre que tous les hommages qui lui sont rendus depuis qu’il nous a quittés sont en deça de ceux qu’il mérite. Bien qu’ayant eu l’avantage de le rencontrer à quelques trop rares occasions, je l’ai surtout côtoyé à travers ses livres qui, à chaque parution, sont venus combler un vide voire réparer une injustice. En effet, durant plus de 20 ans, le Professeur Saïd Mestiri s’est dévoué à tirer de l’oubli ou du moins à dépoussiérer la mémoire de trois immenses personnalités : M’hamed Chenik, Moncef Bey, et Moncef Mestiri. Le premier fut, à deux reprises, Premier ministre sous le protectorat mais témoigna tout au long de sa vie d’un sens patriotique et d’un courage remarquable. Saïd Mestiri,  son gendre et son meilleur biographe, a su nous restituer le parcours de cet homme trop méconnu en dépit de ses immenses mérites. M’hamed Chenik fut, notamment, le Premier ministre de Moncef Bey auquel le regretté Saïd Mestiri vouait une admiration sans bornes. De cet amour est né un ouvrage, plusieurs fois augmenté et réédité, incontournable pour celui qui s’intéresse à ce monarque attachant et patriote. La dernière grande œuvre du professeur Saïd Mestiri est celle qu’il a consacré à son oncle, le grand militant et journaliste Moncef Mestiri ; ce dernier victime d’un travail d’occultation sous Bourguiba en raison de son appartenance au Vieux Destour et de son franc parler a trouvé sous la plume élégante et savante du regretté Saïd Mestiri le biographe qu’il méritait depuis si longtemps. Sans cet acte de justice commis par le grand disparu, la mémoire d’un homme aussi singulier et estimable que Moncef Mestiri aurait succombé aux ravages de l’oubli et de l’ignorance. Avant de se lancer, à un âge relativement avancé, dans la recherche historique, le Professeur Mestiri dédia plus de 60 ans de son existence à soigner et à transmettre le savoir médical à des générations de médecins. Il peut maintenant reposer en paix après avoir tant donné à la nation. Il restera, pour toujours, un modèle de supériorité intellectuelle et morale dans une Tunisie qui en a cruellement besoin.     
    Quittons la planète des géants pour faire une brève excursion dans celle des nains. Pour attirer sur sa petite personne un peu de lumière, l’ancien « ministricule » des affaires foncières sous la calamiteuse Troïka, Slim Ben Hmidène,  a tenté de profaner la statue du commandeur. Dans un effort de réflexion surhumain, l’ancien ministre par accident, s’interroge sur l’héritage bourguibien au moyen d’une phrase dont on appréciera la luminosité et le bon goût : « S’agissant de Bourguiba, sommes-nous devant un géant réformateur ou un assassin odieux ?». Il faut avoir du toupet et une sacrée dose d’impudence pour s’en prendre avec autant de bassesse à celui à qui on doit ses deux doigts de culture et le peu d’éducation acquise. Ce ne sont pas les interrogations filandreuses d’un responsable météorite dans un gouvernement d’incapables qui vont porter ombrage à la mémoire d’un « géant réformateur » comme le dit si bien ex-maître Ben Hmidène. Quant aux assassins, si ma mémoire est bonne, c’est bien lorsqu’il était au pouvoir qu’ils sévissaient et qu’ils continuent à le faire. Je ne m’étendrais pas sur les responsabilités morales et politiques du gouvernement auquel il avait l’honneur d’appartenir, persuadé que je suis qu’un jour viendra où toute la lumière sera faite. Je ne peux cacher, rétrospectivement,  ma satisfaction de savoir que le Conseil de l’ordre des avocats a invalidé l’inscription au Barreau de ce triste Sire pour défaut des critères légaux. Je préfère, de loin, savoir que je suis le confrère du fameux Maître Habib Bourguiba que celui d’un petit taggeur de stèles.
     

  • TRIBUNE - BLOC-NOTES
    Publié le:
    Vendredi, 26 Septembre, 2014

    Il y a du changement dans l’air : au lendemain du 14 janvier, les hommes d’affaires étaient tantôt vilipendés, tantôt suspectés pour leurs accointances avec l’ancien régime. Certains furent rackettés et plusieurs centaines d’entre eux privés de voyage. Désormais, Ils sont courtisés et les partis, mis à part évidemment les plus à gauche, leur offrent les meilleures places sur leurs listes pour les législatives. Ce retour en grâce n’a rien de scandaleux et renforce ma conviction que la vague démago-populiste qui a déferlé sur le pays est derrière nous. Bien entendu, inutile de chercher l’amour dans cette union qui n’est qu’une affaire de gros sous et d’intérêts. N’allez pas me dire, par exemple, que les hommes d’affaires qui se portent candidats sur les listes d’Ennahdha sont des adeptes de la théocratie ou de la finance islamique ; ils pensent, prosaïquement, qu’un tel investissement peut s’avérer rentable surtout si les sondages disent vrai sur les chances des islamistes aux prochaines élections. On ne va tout de même pas reprocher à Ennahdha de savoir tirer parti de la faiblesse de la nature humaine en attirant sur ses listes des hommes pour qui l’argent n’a pas d’odeur et qui comme le Faust de Goethe sont prêts à pactiser avec Mephisto.
    En examinant les têtes de listes des différents partis, on n’est pas à une surprise près. La présence de Nadhir Ben Ammou sur une liste d’Ennahdha alors qu’on nous l’avait vendu, sous le gouvernement Laarayedh, comme une compétence indépendante, un pur produit de l’université tunisienne, a fait sensation. A-t-il découvert, au contact des islamistes, les bienfaits du dogmatisme religieux et du droit musulman ? Ses nombreux étudiants à la faculté de droit apprécieront, sans doute, la fermeté de ses convictions et la linéarité de sa trajectoire et ne manqueront pas de lui réserver à la prochaine rentrée universitaire l’accueil qu’il mérite. Non moins surprenante, la présence de Ezzedine Bach Chaouch sur une liste du CPR. Cet amateur de vestiges a dû être séduit par les aspects archéologiques voire antédiluviens du programme de ce parti. Quand on a eu, comme lui, l’honneur de figurer dans le gouvernement Caïed Essebsi, on est censé ne pas répondre aux sirènes d’un parti démagogique et sectaire. En effet, le CPR ou ce qu’il en reste n’a jamais cessé de souffler sur les braises de la division et ne jure que par la reddition des comptes. Il faudra certainement plus qu’un joli nœud papillon et un costume bien taillé pour que Bach Chaouch parvienne à faire avaler l’inélégance de son ralliement pour ne pas dire de son reniement.
    « Daech » serait à nos portes et « l’État islamique » en embuscade. Pour l’instant, je vois surtout « Naess » dans nos murs et « L’État soporifique » qui triomphe. Quand on voit le niveau de notre productivité et l’insalubrité de nos villes, on se dit que l’idéologie de « Naess » fondée sur la paresse, le laxisme et la gabegie généralisée sera difficile à vaincre ; en effet, les gilets pare-balles et les hélicoptères de combat seront d’une efficacité réduite contre cette forme nouvelle de terrorisme qui annihile tout sens de l’effort et vous rapproche du stade végétatif. Les terroristes sont, certes, à craindre ; les fumistes qui prolifèrent à tout bout de champ ne sont pas moins redoutables pour l’avenir de ce pays.
     

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  • TRIBUNE - BLOC-NOTES
    Publié le
    Mercredi, 8 Mai, 2013

    Disposer d’un ministre du Tourisme pourvu d’un aussi vaste sens de l’humour n’est pas donné à tous ; sa dernière déclaration relative à la faiblesse de l’impact des événements de Chaambi et des visites des prédicateurs sur la prochaine saison touristique en Tunisie témoigne d’un talent d’amuseur dont il aurait tort de ne pas tirer profit, une fois sa mission gouvernementale achevée. Imaginer que les tours opérateurs prennent à la légère les activités terroristes sur notre sol et l’exaltation des passions religieuses que suscite chaque visite d’un illuminé d’Orient, est un sommet dans  l’ingénuité. Déjà que depuis deux ans, on ne peut pas vraiment dire que nous offrons un visage particulièrement rassurant : des barbus aux sabres effilés, aux appels à l’Holocauste, au lynchage et à l’assassinat d’opposants politiques, nous avons l’embarras du choix. Quel besoin y a-t-il, à la veille de chaque saison touristique,  d’accueillir des prédicateurs sulfureux et de leur permettre de sillonner des zones comme Hammamet ou Mahdia ? Le touriste autrichien ou belge en vacances dans ces deux stations touristiques risquerait d’être saisi d’effroi devant ces rassemblements aux allures menaçantes  d’autant qu’il ne pensait pas se rendre en terre de djihad. Interdire notre pays à ces marchands de boniments  et de sermons à deux sous n’est pas la solution, puisque la demande locale semble florissante ; en fixer le calendrier des visites et en baliser le périple est le moins qu’on puisse attendre des autorités si l’on ne veut pas que le tourisme fasse, bientôt, partie de l’enseignement de l’histoire de notre pays.
     
    Même si ce n’était pas la foule des grands jours, la tenue du pèlerinage de la Ghriba est en soi un motif de satisfaction et une victoire sur la bêtise raciste. Que les Juifs de notre pays et du monde puissent venir communier dans la plus vieille synagogue d’Afrique ne peut que restaurer l’image de tolérance et de paix que la Tunisie a toujours eue. La plupart des Tunisiens ont été choqués, après la Révolution, d’assister à des manifestations d’antisémitisme indignes de la réputation de notre pays. Que ce soit la société civile ou les pouvoirs publics, la condamnation fut unanime ; il faut reconnaître que le Président Marzouki sût trouver, à cette occasion,  les mots les plus durs pour flétrir toute atteinte à la dignité et à l’intégrité des juifs tunisiens. Le combat doit se poursuivre car les adeptes de l’amalgame et du nettoyage ethnique ne désarment pas ; une vulgate clairement antisémite continue à être colportée dans notre pays sans que la justice tunisienne ne réagisse sérieusement : quelles sont les sanctions prises à l’encontre de ceux qui ont insulté Gilbert Naccache ou appelé au meurtre des juifs et à la stérilisation de leurs femmes ? A ma connaissance, aucune. Si certains tiennent absolument à inclure la criminalisation de la normalisation avec Israël dans notre future Constitution, j’estime  bien plus urgent  d’y inscrire une disposition qui criminalise le racisme et l’intolérance religieuse.
     
    Tandis que nous blindons notre Constitution contre les rapports avec l’entité sioniste, Tzipi Livni, actuelle ministre de la Justice d’Israël, elle, n’hésite pas à offrir sa constitution au rapprochement arabo-israélien ; dans une récente interview, cette dernière confesse avoir entretenu des relations inavouables avec des personnalités arabes lorsqu’elle officiait au Mossad ; le don de sa personne visait à leur soutirer des informations et, accessoirement,  à favoriser leur élimination physique. Mme Livni pousse le patriotisme jusqu’à affirmer qu’elle serait prête à reprendre du service si l’intérêt d’Israël l’exigeait ; elle semble oublier, au passage, que l’œuvre du temps sur sa plastique risque de compliquer sérieusement sa tâche à moins qu’elle ne se spécialise dans le divertissement des anciens combattants. J’ai souvenance d’un livre commis par la maîtresse de Roland Dumas, l’ancien chef de la diplomatie française sous Mitterrand,  intitulé « La Putain de la République » ; le titre étant déjà pris, Mme Livni pourrait se rabattre sur celui de « La Catin de l’Entité ». 

  • TRIBUNE - BLOC-NOTES
    Publié le
    Mercredi, 24 Avril, 2013

    L’ennemi le plus résolu de la Révolution est bien cette voyoucratie qui fait régner le chaos dans nos villes et dans nos quartiers quand bon lui semble ; ce qui s’est produit à Bizerte montre que l’heure n’est plus aux débats de salons : quand une ville de plus de 100 000 habitants est, durant plusieurs jours, l’otage d’une bande d’excités déterminés à semer la peur dans le cœur des citoyens, seules les réponses musclées doivent prévaloir. Comme de bien entendu, certaines belles âmes  n’ont pas manqué de  reprocher aux forces de l’ordre un excès de brutalité ; je ne suis pas convaincu que des casseurs et des  pillards déchaînés doivent être traités avec douceur et aménité. Quand, par-dessus le marché, cette racaille brûle l’étendard national, on a tendance à trouver de la poésie à la matraque. Qui peut vraiment croire qu’une simple décision de la FTF est à l’origine de tout ce raffut ? Qui peut croire que les Bizertins sont prêts à se révolter pour un match de foot ? J’ai trop d’estime pour mes compatriotes bizertins pour avaler de telles sornettes ; j’ai davantage le sentiment que les marginaux et les délinquants que notre société injuste a produit considèrent que la période est propice à tous leurs forfaits. Traiter le mal à la racine, faire reculer la misère et la détresse sociale restent, à terme, les meilleures réponses à ces explosions de violence urbaine ; entre-temps, aucune atteinte à la paix civile ne saurait être tolérée.
     
    L’Assemblée Constituante s’enfonce, jour après jour, dans le discrédit le plus complet ; l’interminable accouchement d’une Constitution n’est pas son pire travers lorsqu’on voit la qualité des débats qui s’y tiennent ; ce ne sont plus que vociférations et insultes variées que nos élus s’échangent à longueur de séances. Ces jours-ci, la prose est devenue plus fleurie puisqu’ils se traitent carrément de chiens…Si nous pensions, un seul instant, le 23 octobre 2011 en nous rendant aux urnes, que nos députés allaient puiser leurs arguments dans le registre canin, nous eûmes opté pour un pique-nique sur l’herbe. Non pas que nous pensions envoyer à l’auguste assemblée la quintessence de l’esprit et de la sagesse nationale ; étant donné que les critères retenus par les partis pour dresser la liste de  leurs candidats aux élections relevaient essentiellement du copinage, on a dû se contenter, faute de grives, de merles. Notre fol espoir fut que la noblesse de la mission et la taille des enjeux transcendent les hommes et hissent nos élus au niveau de leurs responsabilités. A peine calés dans leurs sièges, nos Constituants nous offrirent le spectacle désolant de leur vénalité et de leurs divisions. Même si certains d’entre eux croient sincèrement en leur responsabilité historique, ils n’ont pas, collectivement, su gagner l’estime des Tunisiens. Quand les noms d’oiseaux fusent des bancs de l’Assemblée et que la grossièreté y règne en maître, vient immanquablement  à l’esprit le patronyme de ce Général français du 19e siècle, Trochu, que Victor Hugo immortalisa par un mot cruel : « Trochu participe passé du verbe Trop Choir ».
     
    On doit reconnaître au président du parti Majd, Abdelwahab Hani, un véritable talent d’orateur et une combativité  à toute épreuve ; son dernier passage à l’émission « Essaraha Raha » fut pour lui une occasion de régler de vieux comptes avec ses camarades d’exil et de nous livrer une image peu flatteuse du climat qui pouvait, avant le 14 janvier 2011, régner au sein de l’opposition à l’étranger : entre les soupçons de double-jeu, les financements occultes, les haines recuites et même les agressions physiques caractérisées, l’image d’Epinal d’une opposition soudée contre Ben Ali sort particulièrement écornée. On comprend, rétrospectivement, qu’avec une opposition en exil de cet acabit, Ben Ali ait pu demeurer au pouvoir plus de 20 ans. Il est encore plus triste de constater que les rancoeurs accumulées sur les chemins de l’exil se soient, depuis, exacerbées ; dans la distribution de prébendes et de fromages post-révolutionnaire, les exilés politiques n’ont pas tous eu la même chance : certains goûtent aux délices des fastes républicains, d’autres sont encore aux prises aux difficultés du quotidien. Une chose est à  peu près sûre : la loterie révolutionnaire a fait autant d’envieux que d’heureux.

  • TRIBUNE - BLOC-NOTES
    Publié le
    Jeudi, 24 Janvier, 2013

    L’heure n’est plus au badinage et à la causerie au coin du feu : des charognards rôdent autour des lieux de notre mémoire collective pour en arracher la chair et n’en laisser qu’une  carcasse décharnée. Ceux qui ont mis  le feu au mausolée de Sidi Bou Saïd ou de Saida Manoubia  sont de vulgaires criminels qui ne valent même pas la corde pour les pendre ; seuls des psychopathes manipulés par d’authentiques salauds  sont capables de s’en prendre à des monuments si intimement liés à notre passé et à notre culture. Cette vile semence, gorgée du venin wahhabite, prétend combattre le culte des saints et débarrasser notre pays de l’impiété alors qu’ils ne font qu’y répandre la haine et l’intolérance. Même des compagnons de notre prophète vénéré comme Sidi Sahbi ne sont pas épargnés par ces déséquilibrés et n’eut été la vigilance des forces de l’ordre, son célèbre mausolée à Kairouan aurait été réduit à l’état de cendres. Lancer, hâtivement, des accusations à tel parti ou à telle milice ne servira pas à grand-chose, car seule une mobilisation de toutes les consciences du pays pourra déjouer ce complot contre notre héritage historique. Quand les hyènes comprendront que le Tunisien n’est pas prêt à renier ni son passé ni ses traditions, elles  regagneront les tanières dont elles n’auraient jamais dû sortir.
     
    Le Jihadisme recrute parmi les rangs de l’Assemblée constituante. Qui l’eût cru ? C’est une fois de plus, l’ineffable Abderaouf Ayadi qui nous a gratifiés d’une sortie  renversante. Ces derniers temps, on a eu droit à un véritable festival de la part de l’apprenti  Saint-Just ; après ses appels à l’épuration politique et à la reddition des comptes, voilà, maintenant, qu’il s’entiche de  guerre sainte et que des bancs de l’auguste assemblée, il lance le célèbre cri de ralliement « Dieu le veut !». Si nous pensions, un certain 23 octobre, qu’on s’apprêtait, à travers les urnes,  à envoyer à la Constituante des apôtres du Jihad, on aurait préféré se fouler une cheville et rester chez soi. Et dire, pour couronner l’humaine sottise, qu’il s’est même trouvé des élus, ce jour-là, pour applaudir cette bouffée délirante. Une fois vanté les vertus du Jihad, Me Ayadi s’est embarqué dans une violente diatribe contre les élites occidentalisées coupables, selon lui, de tous les maux de notre pays; je préfère penser que mon confrère ne croit pas un instant à sa rhétorique éculée et qu’il s’adonne à l’outrance verbale pour, principalement, faire parler de lui.
     
    L’auteur du best-seller  Comment le peuple juif fut inventé, l’historien israélien, Shlomo Sand achève son œuvre de démolition des mythes fondateurs du Sionisme à travers son dernier brûlot « Comment la terre d’Israël fut inventée ». Au terme d’un effort de recherche et d’analyse impressionnant, Shlomo Sand démonte les rouages de la mystification sioniste et prouve de manière irréfutable qu’il n’a jamais existé historiquement de terre d’Israël. Aussi, soutenir que les juifs éparpillés aux quatre coins de la planète n’ont fait que récupérer la terre de leurs ancêtres prend la forme d’une supercherie intellectuelle de premier plan. Si on se souvient  que dans son précédent livre, Shlomo Sand a établi de façon magistrale qu’il n’y a jamais eu de peuple juif mais, tout au plus, un long processus de judaïsation de populations hétérogènes n’ayant aucun lien avec la « terre promise », on prend toute la mesure de l’imposture dont les palestiniens ont fait les frais. Il n’est pas surprenant que cet ouvrage remarquable ait été boycotté par les médias occidentaux ; en effet, à l’heure où l’Etat d’Israël poursuit sans relâche son œuvre de spoliation, les vérités assenées par un historien reconnu sont gênantes. Une d’entre-elles mérite d’être soulignée : La falsification de l’Histoire aura été la plus redoutable  alliée des sionistes  dans leur entreprise de confiscation.

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